© (2012) Bibliotheca Alexandrina. REPRODUCTION NON COMMERCIALE L’information contenue dans ce catalogue a été produite dans l’intention de la rendre aisément disponible pour une utilisation personnelle et publique non commerciale. Elle peut être reproduite, partiellement ou entièrement, par tout procédé, gratuitement et sans autre autorisation de la Bibliotheca Alexandrina. Il est toutefois demandé : • que les utilisateurs fassent preuve de diligence raisonnable en s’assurant de l’exactitude des documents reproduits ; • que la Bibliotheca Alexandrina soit citée comme source de l’information ; • que la copie ne soit pas présentée comme une version officielle des documents reproduits, ni comme une copie faite en collaboration ou avec l’approbation de la Bibliotheca Alexandrina. 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El-Wakil, Nadia. 962.1604--dc22 22170/2009 Introduction : Ismail Serageldin Auteurs : Khaled Azab Chaïmaa El-Sayeh Traduction : Nadia El-Wakil Révision et Correction d’Epreuves : Noha Omar Conception Graphique : Mohamed Gomaa Les quartiers Les places Les rues Les palais Les ponts Les aqueducs Les lacs et les canaux Les jardins Les hôtels Les musées et les opéras Les paysages urbains 11 25 43 85 99 105 125 133 143 155 165 SOMMAIRE La première photographie du Caire, 1849 La photographie représente une transition civilisationnelle dans l’histoire de l’humanité. Ainsi nous avons tenu, depuis l’entreprise du projet de La Mémoire de l’Egypte Contemporaine – qui relate l’histoire de l’Egypte au cours des XIXe et XXe siècles à travers des documents, des photos, des timbres-poste, des films et des pièces monétaires, ainsi que celle de la vie quotidienne des Egyptiens – à enrichir la collection de photographies originales de la Bibliotheca Alexandrina, de telle manière à ce que ces photos constituent la mémoire visuelle de l’Egypte. Nombreuses sont les personnes et les associations qui ont coopéré avec nous dans cette perspective, mais à leur tête vient le don prestigieux du Ministère Egyptien du Tourisme, avec l’initiative de S.E. Monsieur le Ministre Zoheir Garranah, Ministre du Tourisme, d’offrir à la BA une collection d’albums de photos rares, qui appartenait au Roi Farouk, archivée, après la Révolution, dans la Bibliothèque du Ministère du Tourisme. Cette initiative a enrichi les acquisitions de la BA d’une collection, qu’il aurait été difficile d’obtenir autrement et qui est actuellement accessible au public sur le site de La Mémoire de l’Egypte Contemporaine. Nous présentons, par ailleurs, au public, une sélection d’albums imprimés de photos insolites du Caire, que le Dr Khaled Azab a préparée avec notre jeune collègue Chaïmaa El- Sayeh, à l’avenir promettant, tandis que notre graphiste Mohamed Gomaa en a superbement réalisé l’album. Cher lecteur, l’album que vous détenez entre vos mains présente des photographies rares de places, de rues, de palais, de ponts, d’aqueducs, de lacs et de jardins, reflétant la vie au Caire jusqu’à 1925. Ces photos sont utiles, car elles nous donnent une image de la vie dans la cité, tout au long d’une époque qui s’étale sur environ cent ans ; d’une part, elles viennent en aide aux étudiants et, de l’autre, elles nourrissent l’imagination des amateurs. Nous vous promettons de vous présenter encore plus de photos rares et inédites de l’Egypte ; la Bibliotheca Alexandrina aurait ainsi accompli la mission qui lui a été assignée : être la fenêtre du monde sur l’Egypte. Ismail Serageldin Directeur de la Bibliotheca Alexandrina En 1839, le Président du Parti Républicain Français, François Arago, annonce devant l’Assemblée Nationale en France, la découverte de la photographie ; il déclare également que le gouvernement français s’était empressé d’acheter cette découverte qu’il dédie à l’humanité. L’Egypte, en perpétuel contact avec les dernières découvertes de l’Occident, voit prendre la première photographie dans la région arabe, le 4 novembre 1839 à Alexandrie, en présence de Mohamed Ali Pacha. Avec la prise de cette photo, la région arabe entre dans une ère nouvelle de la documentation visuelle. Des centaines de photographes commencent, dès lors, à affluer sur l’Egypte et la Syrie ; des milliers de photos de temples et de vestiges d’anciens villages et villes sont prises, les paysages et les aspects de la vie quotidienne sont captés par la caméra des photographes. Ces photos rencontrent un grand succès auprès du marché européen. Rien qu’au cours du XIXe siècle, plus de trois cents photographes s’activeront en Egypte et dans les pays du Levant ; ils sont majoritairement français et anglais, avec quelques allemands et américains. Au cours des XIXe et XXe siècles, Le Caire connaît une période d’épanouissement dans le domaine de l’architecture, comme en témoigne la collection de photographies, rassemblée dans l’album classé dans la bibliothèque du Roi Farouk Ier. Cette collection permet à celui qui la consulte de découvrir les aspects de la vie sociale dans la ville du Caire, depuis 1849 jusqu’au début du XXe siècle. Elle comporte des photos de rues et de places du vieux Caire, telles les places de Mohamed Ali, de l’Opéra, d’el- Attaba el-Khadra et les rues Emadeddin et Shubra. Elle comprend également des prises de vues de nombreux palais, que la dynastie de Mohamed Ali avait élus sièges de ses gouvernements, tels les palais d’Abdine, de Koubbeh et de Kasr el-Nil. En feuilletant cet album, le lecteur pourra suivre les mutations urbaines qu’a subies Arouss el-Shark ou la ville splendide de l’Orient au fil du temps ; et ce à travers les photos des deux plus vieux hôtels du Caire, Le Continental et Shepherd, ainsi que les photos du vieil Opéra, du Musée du Caire, du pont d’Abou el-Ela, des jardins d’Azbakeya et de Rosti, des plus vieilles mosquées du Caire et, finalement, des aqueducs bâtis et des lacs creusés au Caire. Cette collection de photographies constitue une vraie richesse, qui témoigne du niveau avancé du Caire, dans les domaines de l’architecture et de l’aménagement, à l’époque. Ces photos avaient été prises par des artistes résidents et de passage en Egypte, parmi lesquels Maxime Du Camp, qui a publié une œuvre illustrée de 150 photographies, dans laquelle il a inscrit ses impressions devant les sites archéologiques égyptiens, qui l’avaient fasciné. Cet artiste avait effectué un voyage en Orient durant lequel il avait parcouru l’Asie Mineure ; il avait visité par ailleurs l’Italie et l’Algérie. En 1848, âgé alors de 26 ans, il a publié Souvenirs littéraires qu’il a dédié à son ami Gustave Flaubert. D’autres artistes ont pris également nombre de photos, notamment : Francis Frith, Henri Béchard et G. Lekegian. La Mémoire Photographique du Caire constitue certainement une référence importante