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Collections de l’Université de Strasbourg 
Études d’archéologie et d’histoire ancienne
ÉDITIONS DE BOCCARD
CATON L’ANCIEN ET L’HELLÉNISME
Images, traditions et réception
Édité par Clément Bur et Michel Humm
CATON L’ANCIEN ET L’HELLÉNISME
Images, traditions et réception
ÉTUDES D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE ANCIENNE
en vente aux Éditions de Boccard
M.-L. Freyburger-Galland, Aspects du vocabulaire politique et institutionnel de Dion Cassius, 1997.
A. Chauvot, Opinions romaines face aux barbares au ive siècle ap. J.-C., 1998.
J.-M. David (éd.), Valeurs et mémoire à Rome. Valère Maxime ou la vertu recomposée, 1998.
A. Chauvot et alii (éd.), Carcer. Prison et privation de liberté dans l’Antiquité classique, 1999.
A. Vigourt, Les présages impériaux, d’Auguste à Domitien, 2001.
M. Coudry et T. Spaeth (éd.), L’invention des grands hommes de la Rome antique. Die 
Konstruktion der grossen Männer Altroms, 2001.
A. Chauvot et alii (éd.), Carcer II. Prison et privation de liberté dans l’Empire romain et l’Occi-
dent médiéval, 2005.
Z. Tarzi et D. Vaillancourt (éd.), L’art et l’archéologie des monastères gréco-bouddhiques du 
Nord-Ouest de l’Inde et de l’Asie centrale, 2005.
J. Gascou, Sophrone de Jérusalem, Miracles des saints Cyr et Jean (BHG I 477-479), 2006.
C. Freu, Les figures du pauvre dans les sources italiennes de l’Antiquité tardive, 2007.
M.-L. Freyburger et D. Meyer (éd.), Visions grecques de Rome. Griechische Blicke auf Rom, 2007.
D. Lenfant (éd.), Athénée et les fragments d’historiens, 2007.
A. Mouton, Les rituels de naissance kizzuwatniens, 2008.
J.-L. Fournet (éd.), Les archives de Dioscore d’Aphroditè cent ans après leur découverte, 2008.
P. Heilporn, Thèbes et ses taxes. Recherches sur la fiscalité en Égypte romaine, 2009.
J.-M. Husser et A. Mouton (éd.), Le cauchemar dans les sociétés antiques, 2010.
M.-F. Guipponi-Gineste, Claudien, poète du monde à la cour d’Occident, 2010.
L. Martzolff, La décoration des pylônes ptolémaïques d’Edfou et de Philae. Étude comparative, 2011.
M.-F. Guipponi-Gineste et C. Urlacher-Becht (éd.), La renaissance de l’épigramme dans la latinité 
tardive, 2013.
D. Lefèvre-Novaro, Du massif de l’Ida aux pentes du mont Diktè. Peuples, territoires et commu-
nautés en Messara du xiiie au viie siècle av. J.-C., 2014.
F. Colin, O. Huck et S. Vanséveren (éd.), Interpretatio. Traduire l’altérité dans les civilisations 
de l’Antiquité, 2015.
C. Brélaz (éd.), L’héritage grec des colonies romaines d’Orient. Interactions culturelles dans les 
provinces hellénophones de l’empire romain, 2017.
D. Meyer et C. Urlacher-Becht (éd.), La rhétorique du « petit » dans l’épigramme grecque et 
latine, 2017.
S. Donnat, R. Hunziker-Rodewald et I. Weygand (éd.), Figures féminines nues. Proche-Orient, 
Égypte, Nubie, Méditerranée orientale, Asie centrale (VIIIe mill. av. -ive s. ap. J.-C.), 2020.
D. Lenfant (éd.), Les aventures d’un pamphlet antidémocratique : transmission et réception de 
la Constitution des Athéniens du Pseudo-Xénophon (ve siècle avant J.-C.-xxie siècle), 2020.
F. Mari, Le héros comme il faut. Codes de comportement et contextes sociaux 
dans l'épopée homérique, 2021.
C. Bur et M. Hum (éd.), Caton l’Ancien et l’hellénisme. Images, traditions et réception, 2021.
I. Hilbold, Habiter dans des jardins. Les aristocrates et leurs horti dans la Rome 
 tardo-républicaine, 2022.
F. Dunand, Selon l'ordre du dieu. Pratiques oraculaires en Égypte ptolémaïque et romaine, 2022.
Collections de l’Université de Strasbourg 
Études d’archéologie et d’histoire ancienne
CATON L’ANCIEN ET L’HELLÉNISME
Images, traditions et réception
Édité par Clément BUR et Michel HUMM
Ouvrage publié avec le concours de l’Université de Strasbourg
et de l’UMR 7044 Archimède
Éditions de Boccard
4, rue de Lanneau – 75005 Paris
2021
Collection Études d’archéologie et d’histoire ancienne
dirigée par Dominique Lenfant.
En couverture : Marcus Porcius Cato. 
© MEPL/Bridgeman Images.
Mise en page :
Ingrid Allongé.
Caractéristiques typographiques :
- The Brill de John Hudson.
- Infini de Sandrine Nugue.
ISSN 1284-6325
ISBN 978-2-7018-0639-6
© Éditions de Boccard – 2021
AVERTISSEMENT
Pour ne pas alourdir le texte et ralentir la lecture, les fragments de Caton uti-
lisent les abréviations suivantes :
Ca. = Calboli, G., 2003, Marci Porci Catonis Oratio pro Rhodiensibus. Catone, 
l’Oriente Greco e gli Imprenditori Romani. Introduzione, Edizione Critica dei 
Frammenti, Traduzione e Commento, 2e éd. mise à jour (1ère éd. 1978), Bologna.
Ch. = Chassignet, M., 1986, Caton. Les Origines. Fragments, Paris (CUF [2e 
tirage 2002]).
C.-Sb. = Cugusi, P. et Sblendorio Cugusi, M. T., 2001, Catone, Opere di Marco 
Porcio Catone Censore, 2 vol., Torino (UTET).
FrHist. = Cornell, T. J. (éd.), 2013, The Fragments of the Roman Historians, 3 
vol., Oxford.
J. = Jordan, H., 1860, Praeter librum de re rustica quae extant, Leipzig (Teubner).
Malc.4 = Malcovati, H., 1976, Oratorum Romanorum Fragmenta, I4, Torino.
P. = Peter, H., 1883, Historicorum romanorum fragmenta, Leipzig (Teubner).
Pour les mêmes raisons, nous avons choisi de ne renvoyer qu’aux éditions 
de référence utilisées dans le monde universitaire francophone pour citer les 
œuvres et les fragments, à savoir :
- De agricultura : Goujard (CUF, 1975 [2e tirage 2002])
- Origines : Chassignet (CUF) et FrHist. (Cornell).
- Oratio pro Rhodensibus : Cugusi et Sblendorio-Cugusi (UTET) et Malcova-
ti puis renvoi aux Origines avec Chassignet (CUF) et FrHist. (Cornell).
- Autres discours : Cugusi et Sblendorio-Cugusi (UTET) et Malcovati
- Opera minora : Cugusi et Sblendorio-Cugusi (UTET) et Jordan
- Autres fragments : Cugusi et Sblendorio-Cugusi (UTET).
Dans certains cas toutefois, une autre édition est signalée pour respecter les 
choix de nos différents auteurs.
Pour les discours, lorsque le titre est mentionné, nous l’avons laissé en latin 
parce qu’il alimente bien souvent la discussion.
OPIQUES ET ABORIGÈNES CHEZ CATON, 
ET LES ORIGINES GRECQUES DES ROMAINS
Michel HUMM
(Université de Strasbourg, UMR 7044 Archimède)
Résumé. – Pour Caton, les Romains, qui sont des Latins, ne seraient pas fondamenta-
lement des barbares : selon lui, les Romains auraient clairement une double origine 
hellénique, par leur double ascendance aborigène/arcadienne et troyenne. Par consé-
quent, les Grecs, quels qu’ils soient, même leurs plus grands philosophes, ne seraient 
aucunement fondés à considérer les Romains comme des barbares et à les appeler 
des « Opiques ». En même temps, pour contredire la propagande hostile de certains 
Grecs, et notamment des philosophes du ive siècle sur l’autorité desquels certains Grecs 
contemporains ne devaient pas manquer de s’appuyer pour dénigrer les Romains de-
venus les conquérants du monde méditerranéen, Caton s’appuyait sur les récits my-
thographiques d’origine grecque pour justifier l’origine non barbare, et donc profondé-
ment hellénique, des Romains. Or, c’est par ces récits mythographiques que les Grecs 
avaient depuis longtemps donné une origine hellénique aux populations indigènes 
qu’ils rencontraient au cours de leur expansion coloniale dans le monde méditerra-
néen, et particulièrement en Occident. On peut dès lors mieux comprendre pourquoi 
Caton écrit à son fils qu’il fallait « examiner de près » (inspicere) ce qu’il y avait de bon 
dans la littérature des Grecs, sans pour autant « l’apprendre par cœur » (perdiscere).
Abstract. – For Cato, the Romans, who are Latins, would not be fundamentally bar-
barians: according to him, the Romans would clearly have a double Hellenic origin, 
through their dual Aboriginal/Arcadian and Trojan ancestry. Therefore, the Greeks, 
whoever they are, even their greatest philosophers, would have no basis for consider-
ing the Romans as barbarians and calling them “Opiques”. At the same time, in order 
to refute the hostile propaganda of certain Greeks, especially the philosophers of the 
4th century, on whose authority somecontemporary Greeks relied to denigrate the 
Romans who had become the conquerors of the Mediterranean world, Cato used 
mythographic accounts of Greek origin to justify the non-barbarian, and therefore 
profoundly Hellenic, origin of the Romans. It was through these mythographic ac-
counts that the Greeks had long ago given a Hellenic origin to the indigenous popula-
tions they encountered during their colonial expansion in the Mediterranean world, 
particularly in the West. We can therefore better understand why Cato wrote to his 
son that it was necessary to “examine closely” (inspicere) what was good in the litera-
ture of the Greeks, without “learning it by heart” (perdiscere).
130 MICHEL HUMM
Dans l’unique fragment conservé de l’ouvrage adressé à son fils Marcus1, Caton 
met en garde son lecteur contre la « race » des Grecs (ista gens), une « engeance » 
(genus) à la fois « perverse et indocile » (nequissimum et indocile) dont la litté-
rature (litterae) pourrait corrompre les esprits sains des Romains, de la même 
manière que les médecins grecs menaceraient leur intégrité physique, car ils 
auraient juré de tuer tous les barbares au moyen de la médecine ; selon Caton, les 
Grecs ne cesseraient de répéter partout que les Romains sont des barbares et les 
insulteraient même de manière particulièrement ignominieuse en les appelant 
des « Opiques » (Opicon appellatione) :
Caton, Pour son fils Marcus, frg. 1 C.-Sb. (ap. Pline l’Ancien, Histoire naturelle, XXIX, 
14) : Dicam de istis Graecis suo loco, Marce fili, quid Athenis exquisitum habeam, et 
quod bonum sit illorum litteras inspicere, non perdiscere. Vincam nequissimum et in-
docile esse genus illorum. Et hoc puta vatem dixisse : quandoque ista gens suas litte-
ras dabit, omnia conrumpet, tum etiam magis, si medicos suos hoc mittet. Iurarunt 
inter se barbaros necare omnes medicina, sed hoc ipsum mercede faciunt, ut fides 
iis sit et facile disperdant. Nos quoque dictitant barbaros et spurcius nos quam alios 
Opicon2 appellatione foedant. Interdixi tibi de medicis.
1 Le titre de cette œuvre de Caton a fait l’objet de nombreuses discussions : Mazzarino 19622, p. 22-23, et Astin 
1978, p. 332-340, proposèrent Ad filium ; Jahn 1850 pensait à Praecepta ad filium (sur la base, par exemple, 
de Nonius p. 208, 7 Lindsay) ; Jordan 1860, p. 77 sq., penchait pour Libri ad M. filium (c’est le titre attribué 
majoritairement). Cette disparité des opinions provient de l’incertitude des sources dans la transmission 
des fragments. Pour Cugusi et Sblendorio Cugusi 2001 (p. 423), Ad Marcum filium constitue probablement 
le titre le plus adéquat. La structure et la nature de l’œuvre font l’objet de la même incertitude, à laquelle 
contribue la même imprécision des sources qui en citent des passages ou des extraits : pour les uns, 
l’œuvre était organisée selon des critères « encyclopédiques » (de facture hellénisante) et prévoyait une 
articulation entre les disciplines fondamentales pour l’éducation d’un citoyen romain, chacune d’entre 
elles étant traitée au sein d’un livre (Schanz et Hosius 19274, p.  181-182) ; pour d’autres, l’œuvre était en 
revanche constituée de brefs précepts plus ou moins occasionnels (du type de ceux donnés par Caton dans 
le De agricultura), regroupés dans un livre unique et, éventuellement, rassemblés par thème (une espèce 
de satura, comme P. Cugusi en formulait l’hypothèse, avec une possible tripartition de l’œuvre autour des 
sections de medicina, de agri cultura, et de oratore). Il s’agirait donc d’« un recueil informel de règlements, 
conseils et observations d’un praticien, comme l’expression littéraire de directives et de conseils d’un père 
à son fils tels qu’ils étaient en usage dans une société patriarcale » (Suerbaum 2014 [2002], p. 432). Enfin, 
pour certains (Astin 1978, p. 183 ; Ferrary 1988, p. 538-539 ; Suerbaum 2014 [2002], p. 431-433) le texte rédigé 
par Caton était adressé à son fils aîné M. Porcius Cato Licinianus, tandis que pour d’autres (Capitani et 
Garofalo 1986, p. 277, n. 1) il fut destiné à son fils cadet M. Porcius Cato Salonianus (le grand-père de Caton 
d’Utique).
2 Les manuscrits de Pline indiquent hoppicos (Cod. Riccardianus, xie), hippicos ou hoppocos (Codd. Vossianus et 
Parisinus 6797), hoppificos corrigé par opificos (Codd. Parisinus 6795 et Florentinus). H. Barbarus, Castigationes 
Plinianae, Rome, 1492-1493, a corrigé hoppicos, manifestement déformé, par opicos, une leçon généralement 
reprise par la plupart des éditeurs jusqu’à A. Ernout, CUF, 1962. Toutefois, l’accusatif reste gênant pour le sens 
et s’explique par la présence d’alios : après diverses propositions de correction voire de suppression du mot 
gênant, O. Jahn (cité par H. Jordan) a trouvé la solution en proposant de lire opicon d’après le terme grec au 
génitif, Ὀπικῶν, complément du mot appellatione : il fut suivi par K. L. Urlichs, Chrestomathia Pliniana, Berlin, 
1851 ; H. Jordan, M. Catonis praeter librum De re rustica quae extant, Leipzig, 1860 ; C. Mayhoff, C. Plini Secundi 
Naturalis historiae : Libri XXXVII, Vol. IV, Leipzig, 1897 (Ὀπικῶν). La lecture Opicon appellatione a été reprise 
par Cugusi-Sblendorio 2001, que nous suivons. Voir Dubuisson 1983, p. 526 et n. 12.
TABLE DES MATIÈRES
Avertissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Clément Bur & Michel Humm
L’ascension du jeune Caton et la rénovation de l’aristocratie 
 républicaine à la fin du iiie siècle av. J.-C. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17
Christian Stein
L’antihellénisme de Caton l’Ancien : 
une image publique construite par un homo novus ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Clément Bur
Caton l’Ancien, entre tradition romaine 
et hellénisme contemporain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
Gualtiero Calboli
L’œuvre oratoire de Caton : hellénisme ou latinité ? . . . . . . . . . . . . . . . 109
Martine Chassignet
Opiques et Aborigènes chez Caton, 
et les origines grecques des Romains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Michel Humm
La construction historiographique de la figure de Caton l’Ancien 153
Chiara Carsana et Maria Teresa Schettino
Le Caton de Plutarque, un anti-Aristide ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Éliane Stoffel †
Postérités d’une figure antique : Caton l’Ancien au xviiie siècle . . . . 201
Sylvie Pittia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
Clément Bur & Michel Humm
Marcus Porcius Cato, dit Caton l’Ancien ou Caton le Censeur (234-149 av. J.-C.), 
présente dans nos sources l’image sévère du Romain intransigeant, fidèle 
aux valeurs traditionnelles. L’une des facettes essentielles de cette image est 
son attitude à l’égard des Grecs et de leur culture, si bien que Caton passe 
habituellement pour un adversaire acharné de l’hellénisme et de son influence 
jugée néfaste pour la culture et les valeurs romaines. Ce topos véhiculé par les 
sources antiques a été abondamment repris par l’historiographie moderne qui 
souligne volontiers l’« antihellénisme » de Caton. C’est ce lieu commun et les 
débats qu’il a engendrés que cet ouvrage collectif ambitionne d’explorer.
Les rapports entre Caton et l’hellénisme sont en fait complexes et n’ont rien à voir 
avec un simple « antihellénisme primaire ». Son attitude à l’égard de l’hellénisme 
est d’abord un fait d’histoire sociale et culturelle qui exprime le système de 
valeurs non d’un individu isolé, fût-il exceptionnel, ni d’une classe sociale ou d’un 
groupe politiqueparticulier, mais d’une large partie du corps civique romain. 
L’image d’un Caton viscéralement opposé à l’hellénisme ou à l’hellénisation de la 
société romaine de son temps fut partiellement construite par Caton lui-même 
et fut nourrie par la suite d’un regard sur le passé qui opposait la République 
« aux mœurs pures » des IVe-IIIe siècles à la République « dégénérée » du dernier 
siècle av. J.-C. Les moralistes et l’historiographie modernes, en préservant, en 
partie inconsciemment, cette perception de l’histoire romaine, contribuèrent à 
faire de Caton l’ennemi irréductible d’une culture grecque qui aurait contribué à 
mener la République romaine à sa perte. Cet ouvrage s’efforce de déconstruire 
cette image simplificatrice, produit d’une maturation pluriséculaire et d’une 
vision morale de l’histoire, pour redonner à Caton l’Ancien la profondeur et la 
complexité qui caractérisent tout homme politique de son envergure.
Les huit contributions sont dues à Clément Bur, Gualtiero Calboli, 
Chiara Carsana, Martine Chassignet, Michel Humm, Sylvie Pittia, Maria Teresa 
Schettino, Christian Stein et Éliane Stoffel.
ISBN 978-2-7018-0639-6

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